L’année 1903 marque l’arrivée de France à Natashquan des frères Eudistes. Ces prêtres, très actifs, vont moderniser l’organisation du village et être à l’origine de la création de la première municipalité civile (1907). Le pont sur la rivière Natashquan, reliant enfin les deux parties du villages, sera achevé et béni en 1912. Il en sera de même pour le quai, construit sur l’initiative du député libéral Joseph Girard. Deux phares, un petit et un grand, sont également construits au tournant du 20e siècle.
Les années trente vont marquer le déclin de la pêche à la morue. Avec le développement des nouveaux bateaux à vapeur, le poisson frais et congelé va avoir le dessus sur le bon vieux poisson séché et salé de Natashquan. L’entreprise des frères De la Parelle, devenue la « Robin », ferme ses portes en 1935. La pêche à la morue continuera, mais c’est la fin d’une époque pour le village.
Pointe-Parent

Avant la moitié du 19e siècle, les Innus, appelés aussi Montagnais, sont les seuls habitants d’un territoire gigantesque s’étirant jusqu’à 600 kilomètres à l’intérieur des terres, le long de la Côte Nord. Ils vivent au départ de chasse, de pêche et cueillette. Avec l’installation des premiers comptoirs de traite au 18e siècle, ils vont se spécialiser dans le piégeage et la trappe. L’expansion des villages blancs au 20e siècle, l’arrivée progressive d’industries minières et forestière, la construction de barrages hydro-électriques, etc. vont profondément modifier leur mode de vie et accélérer leur installation dans de nouveaux villages fixes, comme Nutashkuan, qui forme une des neuf communautés innues du Québec.
La réserve de Nutashkuan est collée au village de Pointe-Parent. Elle est "créée" en 1953 par le gouvernement fédéral et comprend au départ une quinzaine de maisons entourant une petite chapelle. Les Montagnais ne cesseront de l'agrandir au fil du siècle.
La réserve de Nutashkuan est collée au village de Pointe-Parent. Elle est "créée" en 1953 par le gouvernement fédéral et comprend au départ une quinzaine de maisons entourant une petite chapelle. Les Montagnais ne cesseront de l'agrandir au fil du siècle.
[À suivre]
L’histoire des Innus au vingtième siècle, depuis leur sédentarisation jusqu’à aujourd’hui, demanderait que j’y consacre un vaste article dont je ne cesse de repousser la rédaction. Faute de mieux pour l'instant, je vous proposerai un article en forme de fiche d’identité de la nation Innue, la deuxième plus populeuse du Québec. Ce sera pour la semaine prochaine, à la suite d’un autre article, consacré lui à l’évolution des moyens de communication à Natashquan.
Sources :
- FRENETTE (Pierre) & LANDRY (Bernard), Natashquan… Le goût du large, Montréal, Les Nouvelles Éditions de l’Arc, 2005.
- Mythes et réalités sur les peuples autochtones, Pierre Lepage [sous dir.], Montréal, Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, 2002.
- FRENETTE (Pierre), Histoire de la Côte-Nord, Coll. «Les Régions du Québec», Québec, IQRC, 1996.
- FRENETTE (Pierre) & LANDRY (Bernard), Natashquan… Le goût du large, Montréal, Les Nouvelles Éditions de l’Arc, 2005.
- Mythes et réalités sur les peuples autochtones, Pierre Lepage [sous dir.], Montréal, Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, 2002.
- FRENETTE (Pierre), Histoire de la Côte-Nord, Coll. «Les Régions du Québec», Québec, IQRC, 1996.
1 commentaire:
Bonne explication. J'arrive tout juste de ce coin de pays.
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