"Ah ! comme la neige a neigé" depuis la rédaction de ce billet (fin novembre). Les températures varient maintenant entre -25 et -30°, et la mer charrie de belles plaques de glace...
En fin de semaine, les températures piquaient du nez sous les – 20°. Mais le soleil, la belle lumière nous invitaient à sortir de chez nous. Le vent était froid et sec, la glace crissait sous les bottes.
Nous avons accompagné des amis sur la plage de Natashquan. Ils avaient des cerfs-volants. Pour nous deux, c’était un baptême de l’air.
L’expérience fut d’une rare poésie. Très vite d’ailleurs, comme j’essayai d’apprivoiser l’oiseau de toile, les vers de Leonard Cohen me revenaient en mémoire :
Nous avons accompagné des amis sur la plage de Natashquan. Ils avaient des cerfs-volants. Pour nous deux, c’était un baptême de l’air.
L’expérience fut d’une rare poésie. Très vite d’ailleurs, comme j’essayai d’apprivoiser l’oiseau de toile, les vers de Leonard Cohen me revenaient en mémoire :
A kite is a victim you are sure of
You love it because it pulls
Gentle enough to call you master
Strong enough to call you fool;
Because it lives
Like a desperate trained falcon
In the high sweet air,
And you can always haul it down
To tame it in your drawer.
A kite is a fish you have already caught
In a pool where no fish come,
So you play him carefully and long,
And hope he won’t give up,
Or the wind die down.
A kite is the last poem you’ve written,
So you give it to the wind,
But you don’t let it go
Until someone finds you
Something else to do.
A kite is a contract of glory
That must be made with the sun,
So you make friends with the field
The river and the wind,
Then you pray the whole cold night before,
Under the travelling cordless moon,
So make you worthy and lyric and pure.
Pour une belle interprétation visuelle du poème, cliquer ici.
Le cerf-volant dansait au bout de ses fils invisibles dans le ciel bleu infini. Souvent, il finissait sa course à toute vitesse dans le sable. Mais progressivement, une étonnante relation s’installait entre le maître et le tissu, avec le vent au milieu, à apprivoiser lui aussi, entre bourrasques et accalmies.
À mesure que le soleil se couchait, le cerf-volant se rapprochait, voltigeant de plus en plus bas, jusqu’à raser les dunes en ronds élégants. C’était presque l’harmonie. À tout le moins, le début d’une belle histoire…
À mesure que le soleil se couchait, le cerf-volant se rapprochait, voltigeant de plus en plus bas, jusqu’à raser les dunes en ronds élégants. C’était presque l’harmonie. À tout le moins, le début d’une belle histoire…
Un nouveau lien, le rapport des conditions climatiques, heure par heure, depuis l'aéroport de Natashquan. Cliquer ici.
1 commentaire:
Merci pour ce moment de poésie pure.
Enregistrer un commentaire