mercredi 10 octobre 2007

Pointe-Parent (Nutashquan)

On s’est enfin décidés, samedi dernier, à marcher jusqu’à Nutashquan, officiellement Pointe-Parent, la réserve innue située à cinq kilomètres de Natashquan. « Réserve » est paraît-il le terme qu’il faut employer; « tribu » ou « communauté », c’est discriminant.

Je me suis jusqu’ici contenté sur ce blog de vous décrire mon environnement sans trop entrer dans l’analyse. Ce sera également le cas pour ce billet, où je n’aborderai, via des photos, que notre promenade. Il y a déjà tellement de choses à en dire. Plus tard, lorsque j’aurai épuisé le potentiel dépaysant de la région, mais surtout que je vous aurai familiarisé avec le cadre dans lequel je vis, je reviendrai sur le village de Nutashquan, sur la foule de questions que sa visite soulève, sur l’histoire et la position socio-économico-culturelle de la population qui le compose.

On est passés par la plage, une plage profonde et vierge de toute empreinte humaine, ne serait-ce quelques traces fraîches de « quatre-roues » faisant la liaison Natashquan – Pointe-Parent. Les couleurs (que vous ne pouvez qu’imaginer avec les photos ci-dessous), sont renversantes, indescriptibles. Le vent souffle si fort qu’il nous étourdit, nous écrase. Mais des colonnes de sable emportées par le vent nous guident vers un horizon infini de bleu et de vert. L’eau a le noir de l’encre, le ciel, immense et clair, nous fait vaciller. Nous ne sommes plus que deux grains de sable au milieu de la nature toute-puissante.

À mi-parcours, nous croisons le squelette d’une drôle de bestiole, qui, d’après les nombreuses discussions que nous avons eu par la suite au village, semble être un dauphin, chose plutôt rare dans la région.

Le premier indice de notre arrivée imminente à Pointe-Parent est une rangée de bouteilles d’alcool plantées dans le sable de manière cabalistique. Plus loin, le village désert nous accueille dans un nuage de sable.

Nous sommes revenus à Natashquan par la route 138 et en avons profité pour aller observer la "fin de la route", du moins dans sa version asphaltée, car le chemin se prolonge ensuite en sentier de terre, sous le doux nom de "route blanche".


Voici le film de notre promenade, à prendre à l'envers (commencez par la photo en bas à droite et remontez de droite à gauche vers le haut). Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

4 commentaires:

Pagaille a dit…

D'après une recherche rapide (http://images.google.com/images?q=squelette+dauphin&btnG=Search+Images) ça n'a pas trop l'air d'un dauphin... Surtout sa machoire, qui ne correspond pas du tout...

Curieux...

Guillaume Hubermont a dit…

C'est justement la mâchoire qui nous a fait penser à un dauphin, où plutôt à un marsouin, car il y en a (pas beaucoup) sur la Côte Nord : http://images.google.ca/images?hl=fr&client=firefox-a&rls=org.mozilla:fr:official&hs=NNT&resnum=0&q=marsouin&oe=UTF-8&um=1&ie=UTF-8&sa=N&tab=wi

J'ai des photos plus détaillées de la mâchoire que je peux t'envoyer si ça t'intéresse...

Brandnew a dit…

T'as l'air d'un vrai petit trappeur maintenant !

Anonyme a dit…

C'est ma première visite i temps ici. J'ai trouvé tellement de choses intéressantes sur votre blog en particulier sa discussion. Du tonnes de commentaires sur vos articles, je suppose que je ne suis pas le seul à avoir tout le plaisir ici! maintenir le bon travail.